Side-Car

Et oui, ça parait un peu dingue de rouler sur cet engin qui pour beaucoup a tous les inconvénients de la moto et de la voiture. Mais un side-cariste lui vous répondra que ça n'en a que les avantages. C'est surtout un engin surprenant à piloter. Oui à piloter, car l'engin est plutôt rebelle et toujours prêt à vous faire un coup en vache, mais c'est aussi là que réside tout le plaisir.

Petite leçon, un side n'est généralement propulsé que par une roue (arrière moto) donc il a la fâcheuse tendance à tourner à droite sur les accélérations et à gauche au freinage (du à l'inertie de ce que l'on appelle le panier). Côté suspension la roue du side est devant la roue arrière (c'est ce que l'on appelle la précession), moralité lorsque l'on prend une bosse côté side le tout part à gauche, côté moto le tout part à droite. Donc pour résumer, un side ça roule droit quand il est à vitesse constante sur un billard, le reste du temps on fait confiance au pilote...

Vous l'aurez compris, conduire un side ça ne s'improvise pas comme ça, ou gare à la catastrophe. C'est pour ça que comme beaucoup je suis allez faire un petit tour chez nos amis d'INISIDE, qui sur le circuit de maison blanche au Mans forment bon nombre de futurs side-caristes. Cela se déroule dans une ambiance digne de ce nom, et sous les conseils avisés d'un expert (je salue au passage Gérard Planchon). Bref on vous prête des sides dont certain méritent bien leur surnom de piège (référence au XJ 600 Jewel dont certains se souviendront sûrement). Enfin, si le side vous tente allez-y, vous ne serez pas déçus.

Mon premier Side, et les premières sensations fortes ! La bête était plutôt virile et sportive, mais les performances étaient au rendez vous. Seul problème la distribution, point faible bien connu du CBR 1000. Il faut en effet démonter le tendeur de chaîne de distribution tous les 20 000 environ, sous peine de chaîne qui claque et se détend irrémédiablement. Cette opération nécessitant la dépose de l’arbre à came d’admission, il faut être bien outillé, ou avoir un bon abonnement chez son concessionnaire.

Si j’avais su...

Ceci est l’attelage officiel vendu par Triumph France. Étant depuis longtemps séduit par Triumph, je me devais d’être l’un des premiers à posséder ce superbe attelage. Le reproche à lui faire est un manque de finition de la part de Beringer, scandaleux quand on connaît le prix 134 000 F de base sans option ! Je m’insurge aussi contre le système de freinage (tout au pied) totalement inefficace et limite dangereux. Moralité on est jamais mieux servi que par soi même, j’ai donc pris sur moi de faire les modifs nécessaires, et ceux que ça chagrine je les invite à des tests de freinages…

Je me répète mais :

« On est jamais mieux servi que par soi même ! »

Pour en savoir plus faites donc un tour sur Side-Car Project